Une prise de conscience du 1er ministre sur la gravité de la situation, mais une réponse qui devra être complétée

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Depuis plusieurs mois, nous alertons sur l’urgence de la situation dans les exploitations agricoles : baisses historiques des rendements, maladies, trésoreries dans le rouge, moral des agriculteurs au plus bas… Face à l’urgence de la situation le Premier ministre apporte les premières réponses aux besoins exprimés pour faire face à la crise sanitaire. Cependant, l’enveloppe annoncée de 75 millions d’euros ne sera pas suffisante pour couvrir les graves conséquences économiques notamment les indemnisations liées aux pertes directes et indirectes dans les élevages ovins et bovins. 

Toutefois, ces premières annonces doivent être considérées comme un premier pas. Jeunes Agriculteurs et la FNSEA appellent dès à présent à majorer le montant de l’enveloppe budgétaire consacrée à l’indemnisation et à accélérer les dispositifs de vaccination, notamment via la commande publique, pour la FCO 8. 

Par ailleurs, la mise en place de Prêts Garantis par l’État était une demande forte de Jeunes Agriculteurs et de la FNSEA mais nous attendons rapidement des précisions sur ce dispositif, en particulier sur l’impact de cette annonce sur les taux d’emprunt de trésorerie et sur le calendrier de mise en place. 

Ces mesures d’urgence étaient impératives pour donner de l’oxygène aux agriculteurs. Cependant, la FDSEA 24 et les JA 24 constatent avec regret que l’agriculture reste une victime collatérale des atermoiements politiques de ces derniers mois. Dans l’attente de la reprise des travaux parlementaires sur la Loi d’Orientation Agricole par les sénateurs, nous insistons sur l‘impérieuse nécessité d’aller plus loin avec des mesures fortes à destination des agriculteurs dans le cadre du Projet de Loi de Finances, conformément aux engagements pris ce printemps.
 

Il faut se mettre au travail maintenant !

Mardi 8 octobre dernier, l’assemblée nationale était concentrée sur la motion de censure du gouvernement, déposée par le groupe du Nouveau Front Populaire. Cette motion a été votée par 197 députés contre 289 voix nécessaires pour être adoptée : le nouveau gouvernement essuie donc cette tentative de censure.


Nous constatons que certains députés n’ont pas compris où était l’urgence. Depuis février l’agriculture attend : avant la dissolution de l’Assemblée, plusieurs travaux avaient démarré et ont été stoppés ; il faut reprendre le travail. Les élections sont derrière nous, un nouveau gouvernement a été désigné et les agriculteurs attendent.


Plutôt que de vouloir s’imposer au sommet de l’Etat, les députés devraient avoir pour priorité de se démarquer et mettre en avant un réel intérêt pour les agriculteurs qui, eux, ont voté pour les élire et défendre leur cause.


La France a été bloquée pendant trois mois, sans gouvernement et sans travail politique : il est aujourd’hui nécessaire d’avancer. Notre patience a atteint ses limites et nous n’attendrons pas plus longtemps. Vous avez trouvé janvier historique ? Alors préparez-vous pour ce qui va suivre.

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