Le médiateur des relations commerciales agricoles a publié les résultats de l’Observatoire des négociations commerciales annuelles pour l’année 2024. Le diagnostic posé confirme ce que la FNSEA et Jeunes Agriculteurs expriment avec force depuis le début de la mobilisation agricole initiée en novembre dernier : le revenu des agriculteurs est menacé par les difficultés persistantes dans l’application des lois EGAlim.
Nous l’avions souligné lorsque les dates des négociations commerciales avaient été avancées sous prétexte de lutte contre l’inflation : le revenu des agriculteurs ne peut pas être une variable d’ajustement.
Face à ce constat, la FNSEA et Jeunes Agriculteurs mettent en garde contre toute recommandation qui contribuerait à détricoter EGAlim, et rappellent au Gouvernement son engagement vis-à-vis des agriculteurs français. Il est nécessaire d’apporter des ajustements législatifs urgents afin de renforcer les dispositions de la loi. Les prochaines négociations commerciales approchent et il est primordial que ces ajustements puissent être opérationnels d’ici là.
Nous demandons ainsi que la formation des prix de la MPA (Matière Première Agricole) soit établie principalement à partir des indicateurs de coûts de production interprofessionnels, qui doivent être les seuls indicateurs de référence ou, à défaut, ceux des Instituts Techniques reconnus.
Nous voulons également l’établissement d’une date butoir pour la conclusion des contrats amont entre l’agriculteur et son premier acheteur avant l’envoi des CGV.
La transparence dans les relations commerciales est un point clé pour garantir la sanctuarisation de la MPA. Ces ajustements sont essentiels pour une construction du prix en « marche avant », du producteur au distributeur conformément à l’esprit des lois EGAlim afin d’assurer la sanctuarisation de la MPA à travers toute la chaîne de valeur et pour garantir une rémunération équitable aux agriculteurs.