Compte adhérent

Soutien à la compétitivité de l’élevage bovin

A cause des hausses de marché et de l’inflation la valeur des vaches allaitantes et laitières a augmenté mécaniquement de + 500 € en moyenne par bête. Une valeur plus forte des bêtes va générer une hausse d’impôt et de cotisations sociales sans que l’éleveur ait vu son revenu augmenter. La tension sur les trésoreries sera importante et problématique.

La FNSEA, la FNB et la FNPL se sont mobilisées fortement auprès de Bercy pour trouver une solution conjoncturelle rapide et efficace. La mesure annoncée par Bruno Le Maire au sommet de l’élevage reprend l’essentiel de nos propositions et apporte une vraie réponse à la problématique actuelle.

Concrètement, elle consiste à autoriser la déduction fiscale d’une provision correspondant à la prise de valeur de chaque vache à la clôture de l’exercice, dès lors que cette prise de valeur est supérieure à 10 %. Cette provision sera déductible dans la limite de 150 € par vache et de 15 000 € par exploitation. Cette provision s’appliquera dès la clôture 2023 et s’appliquera sur les années 2023 et 2024. Les sommes déduites devront être réintégrées au résultat d’exploitation au titre d’un ou plusieurs des six exercices comptables suivants.

Cette annonce est une vraie bouffée d’oxygène pour nos éleveurs bovins ! Cependant, nous souhaitons obtenir davantage. Nous demandons que cette déduction ne soit pas réintégrée au résultat et soit considérée comme définitivement acquise s’il est constaté, avant la date de clôture du sixième exercice suivant celui au cours duquel la déduction a été pratiquée, une augmentation en valeur des stocks au moins égale à la provision pratiquée.

Ne perdons pas de vue la fragilité des trésoreries qui risquent d’être impactées par l’arrivée de la MHE (Maladie Hémorragique Epizootique) et la mise en place de zone réglementée instaurant le blocage des exportations et donc des pertes financières considérables. Nous demandons donc le déclassement de la maladie au niveau européen afin de rétablir les flux commerciaux. Sachez que nous serons également vigilant pour éviter que la MHE ne soit un prétexte à des baisses de prix payés aux éleveurs.

La FNSEA rappelle également avec force que l’avenir de l’élevage en France passera par des prix rémunérateurs pour les producteurs et, comme l’a rappelé le ministre de l’Economie et des Finances à Cournon, par la pleine et entière application des lois EGAlim.

A consulter également
Facebook
Twitter
LinkedIn
Email
WhatsApp