Les diverses promesses faites par le gouvernement démissionnaire au monde agricole étant dans les limbes, l’alliance syndicale majoritaire FNSEA et Jeunes agriculteurs (JA) a présenté jeudi dernier son propre texte afin d’apporter rapidement “des réponses concrètes” dans les fermes et sortir du statu quo.
En effet, plus de huit mois après le démarrage des mobilisations historiques du monde agricole, quatre mois après les annonces du Gouvernement, trois mois après le démarrage de la discussion du projet de loi d’orientation agricole, les agriculteurs n’ont toujours pas constaté les changements structurels attendus. Pire, pour certaines filières, la conjoncture de ces derniers mois n’a fait qu’aggraver la situation. Face au décrochage du secteur agricole, un énième soubresaut politique ne suffira pas, il faut agir.
L’agriculture aujourd’hui a besoin d’autre chose que d’expédier les affaires courantes, elle a besoin de décisions.
A court terme, nous réclamons des mesures d’urgence pour les céréaliers affectés par de faibles rendements, avec notamment l’octroi de prêts bonifiés (à taux préférentiels), et pour les éleveurs touchés par des maladies sanitaires, avec la gratuité des vaccins sur tout le territoire.
A moyen terme, nous demandons que les promesses faites lors de la crise agricole du début d’année soient respectées. L’absence de réponse, ça amène aussi à la colère et personne n’a intérêt à ce qu’elle éclate au grand jour.
Cette loi « Entreprendre en Agriculture » est désormais sur la table. L’Etat et les députés doivent se saisir de ces mesures sérieuses et pragmatiques. Les sujets agricoles doivent rapidement être mis à l’agenda des parlementaires, faute de quoi, nos décideurs politiques porteront la responsabilité de la colère des agriculteurs.